Après le nouveau succès de la grève du 16 décembre dernier à l’appel du CLIC-P et de plusieurs fédérations du commerce (voir l’Anticapitaliste n° 269), l’approche du débat parlementaire sur la loi Macron doit permettre à la mobilisation de franchir une nouvelle étape.
Pour la première fois, des mobilisations ont eu lieu en régions – à Besançon, Brest, Lyon et Rennes –, à l’initiative de la CGT et parfois de Sud. Le soutien politique apporté par le Front de gauche, le NPA mais également le MJS à la mobilisation parisienne a été apprécié.
Une première diffusion unitaire de la carte postale – déjà tirée à 40 000 exemplaires – à envoyer à Hollande pour lui rafraîchir la mémoire, a eu lieu le 20 décembre devant « les grands magasins » parisiens. Une nouvelle est prévue le 7 janvier prochain à l’occasion du premier jour des soldes.
Le point d’orgue devrait être atteint le 26 janvier, début du débat à l’Assemblée nationale, à l’occasion d’une nouvelle manifestation. Pour populariser cette échéance, à l’image de la mobilisation contre la privatisation de la poste en 2009, créons partout des collectifs unitaires pour diffuser massivement cette carte postale, tenir des réunions publiques, etc.
C’est dans la rue que ça passe !
D’ici là, fort de son expertise sur le sujet, le CLIC-P multiplie les auditions, que ce soit auprès du PS ou à l’Assemblée. Cette tâche n’est pas anodine, quand on voit qu’une députée « frondeuse » comme Aurélie Filippetti se déclare favorable à l’extension du travail dominical aux librairies... tout en déclarant dans le même temps que la loi Macron ne sera pas votée en l’état.
Fort de ce qui se passe dans un secteur pourtant faiblement organisé et précaire comme le commerce, c’est bien à la construction d’un mouvement d’ensemble contre la loi Macron qu’il faut s’atteler. Le collectif 3A s’est déclaré disponible en ce sens mais il revient au mouvement syndical de l’initier : quel meilleur moyen pour la CGT de sortir de la paralysie issue de sa crise de direction que d’appeler à l’action ? Il est possible de reconstruire un axe syndical, à l’identique de celui contre l’ANI en 2013, contre le travail du dimanche et de nuit mais aussi la réforme des prud’hommes, de l’inspection du travail, la réécriture de la loi dite de sécurisation de l’emploi...
C’est nécessaire car, comme l’a dit Thucydide : « Il faut choisir : se reposer ou être libre »...
LD