Ce dimanche 28 juin, à l’occasion du lancement de la Fête du Cinéma, les salariéEs de l’UGC Ciné Cité Bercy se sont mis en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et le gel de leurs salaires depuis dix ans. Le taux de grévistes atteignait entre 70 et 75 % selon la CFDT.
C’est à l’issue d’une AG tenue en fin de service, à minuit, sur le toit du cinéma, que le personnel des nuits et week-ends de l’UGC de Bercy ont décidé d’une journée de grève pour le dimanche 28 juin. Un coup de semonce dans l’attente des négociations salariales repoussées.
« On devait avoir des discussions sur les salaires le 23 juin mais ils les ont repoussées, à cause de la Fête du Cinéma, en septembre, quand il n’y aura plus autant de clients si on veut foutre le bordel. Donc on a décidé de marquer quand même le coup pour dire qu’on va pas se laisser faire », nous a expliqué un salarié. « Je travaille là depuis 3 ans, le salaire n’a pas augmenté, au contraire il a baissé... », nous indique une autre salariée. « L’équipe de nuit et des week-ends, c’est surtout des précaires : des artistes, des étudiants, des comédiens... »
Construire un mouvement national
L’ambition des salariéEs est de lancer un mouvement social à la rentrée pour la revalorisation salariale et le refus de la polycompétence imposée au sein de la chaîne UGC. Leur communiqué dénonce notamment l’absence d’augmentation depuis dix ans, et ce alors que l’enseigne engrange des profits constants et est en pleine expansion.
Ce gel des salaires, accompagné de la mise en place obligatoire des tickets restaurant entraîne de fait une baisse des revenus. La précarité et la faiblesse de la formation, liées à la multiplication des tâches, créent des conditions de travail toujours plus pénibles.
À suivre...
Chloé Moindreau