Publié le Mardi 24 novembre 2020 à 10h48.

Une grève à Saint Nazaire chez Man contre un plan de suppression d'emplois

Près de 150 salariés de Man ont débrayé ce vendredi 20 novembre sur le site de Saint-Nazaire. Man est la propriété de Volkswagen dans le domaine des poids lourds. Le personnel s’oppose au plan social programmant la suppression de 76 postes sur les sites de Saint-Nazaire et Puteaux Le plan social dont ont été informés le 21 juillet les trois organisations syndicales (CGT, CFE-CGC et CFDT) ne passe pas.

Le groupe VAG Volkswagen et la direction de l’usine veulent faire payer aux travailleurs le télescopage de deux crises, celle de la pandémie du covid et celle du diesel.
Avec le covid, les commandes se raréfient. Seules les pièces de rechange pour les clients sortent de l’atelier d’usinage qui tourne à 100 %. En revanche, les 160 salariés affectés à l’assemblage des moteurs sont en chômage partiel. L’une des revendications de l’intersyndicale porte sur une compensation de la baisse des revenus due au chômage partiel instauré.

L’autre problème est l’absence de commandes de moteurs diesel neufs aujourd’hui. Celles qui seront prises vont être prélevées sur le stock. Et, au cas où le carnet de commandes se remplirait à nouveau, les 76 postes appelés à être supprimés seront un handicap pour développer l’activité vers des solutions nouvelles autour des centrales hybrides et les moteurs à injection hydrogène, indique le syndicat CGT de l'usine.

En fait Volkswagen se moque de l’avenir de l’usine et des emplois. Le groupe cherche à vendre l’usine et les coupes actuelles ont un but financier : vendre le plus cher possible usines, machines et salariés.

Les plans pour Saint Nazaire s’inscrivent dans une politique mondiale de Volkswagen vis à vis de Man et des salariés  : MAN a annoncé vouloir supprimer un quart de ses effectifs dans le monde, soit 9 500 emplois au total, ces licenciements visant à obtenir des économies de 1,8 milliard d'euros. Autant être averti de l’ampleur de l’attaque qui se prépare.