8 000 à Lyon, 3 000 à Toulouse ou Montpellier, 2 000 à Rennes ou Grenoble, 50 000 à Paris… plus de 100 000 dans toute le France ! On n’avait pas connu d’aussi forte mobilisation féministe depuis bien longtemps. La dénonciation des féminicides avait une place importante dans les manifestations, mais ce sont toutes les violences qui étaient dénoncées : physiques, morales, psychologiques mais aussi sociales et économiques. Les cortèges réunissaient toutes les générations, tous les courants du féminisme. Une nouvelle vague de mobilisation secoue le monde, du Chili à l’Espagne, de l’Algérie à la Pologne. Avec le slogan « Ni una menos » (pas une victime de plus), c’est l’urgence d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles qui est mise en avant mais au-delà c’est tout le système capitaliste et patriarcal qui est dénoncé par un mouvement massif et radical.
La mobilisation du 25 novembre 1995 avait été l’annonciatrice de la grève de novembre-décembre 95, espérons que la mobilisation de ce 23 novembre 2019 ne soit que le prélude d’une grève reconductible massive à partir du 5 décembre prochain. Les femmes y ont toute leur place : carrières interrompues, temps partiels, précarités, pensions de reversion…elles seront parmi les plus touchées par la réforme Macron/Delevoye. Mais vu le dynamisme du mouvement féministe, il est bien possible qu’elles soient aussi aux première lignes de la mobilisation pour faire reculer le gouvernement !