Interviewé sur BFM-TV par la journaliste Apolline de Malherbe le 8 février, la ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est apparu pour ce qu'il est : un vrai macho bien agressif quand sa domination est mise en défaut.
Alors que la journaliste l'interrogeait sur les mauvais résultats publiés par son ministère concernant notamment les agressions contre les personnes, le ministre, mis en difficulté, a agressé verbalement Apolline de Malherbe, lui intimant de « se calmer », et utilisant à plusieurs reprises l'expression « Ça va bien se passer ».
S'il n’est pas allé jusqu'à la traiter d’hystérique, c'est bien le même genre de stéréotype et de renversement de la responsabilité de l'agression qui était à l'œuvre. Il n’a pas hésité pas non plus à remettre en cause la légitimité de la journaliste. Face à cela, Apolline de Malherbe est restée calme sans toutefois se laisser faire, démontrant que des changements significatifs sont à l'œuvre dans la société. Invité le jeudi suivant sur LCI (et hop encore un peu de pub pour le gouvernement) Darmanin a exprimé de prétendus regrets… tout en expliquant qu’il ne voyait nullement de misogynie dans son attitude et ses propos, mais qu’en revanche le ton de la journaliste était « excessif ». Rien que ça.
À l'heure de #Metoo, le calme n'est plus de mise : face à un ministre accusé par deux fois de viol et d'abus de pouvoir, le temps de la colère est venu ! Face à l'inaction du gouvernement et à ses mensonges sur la lutte contre les violences faites aux femmes, « grande cause du quinquennat », personne n'est dupe. Ce que les femmes et les minorisées de genre veulent, elles le gagneront par leur lutte !