Le week-end dernier, l'Alter sommet européen, appelé par 189 collectifs (syndicats, réseaux européens, associations diverses) de 22 pays, a rassemblé un millier de militantEs. Il a apporté au peuple grec la solidarité des mouvements sociaux dans son combat contre les politiques d'austérité imposées par la troïka.Son objectif était aussi d'amorcer un processus pour construire une dynamique de lutte au niveau européen. Mais malgré le spectre large des collectifs rassemblés dans cette initiative, les difficultés sont importantes pour faire démarrer un processus de lutte au niveau européen (comme l'avait déjà montré le succès inégal de la journée d'action européenne du 1er juin).L'investissement des collectifs n'a pas atteint le niveau attendu, même si la délégation française, animée surtout par Attac, Solidaires, FSU, était fortement présente et active. La participation grecque est restée très faible dans les différents ateliers. Cela est dû aux difficultés que traverse la gauche sociale et politique grecque dans la conjoncture actuelle, malgré des luttes significatives comme celle de l'entreprise autogérée Vio.Me. ou contre les dégâts environnementaux liés aux mines d'or à Halkidiki.
Des jalons posés pour l'avenirLes 15 assemblées thématiques (sur le logement, l’écologie, la dette, contre la privatisation des services publics, la lutte antifasciste…) ont permis de tisser des liens entre secteurs qui luttent, et d'amorcer la coordination des initiatives au niveau européen. De ce point de vue, la rencontre – qui a été aussi le moyen de montrer le soutien à la mobilisation en Turquie – a été utile.À la différence des forums sociaux antérieurs, qui sortaient avec un long calendrier d'initiatives, le temps est laissé aux différentes organisations pour tirer le bilan et vérifier le degré d'implication de chacune.Ce qui s'est exprimé, c'est la volonté partagée d'avancer vers une initiative commune et l'intérêt de la construire avec d'autres réseaux et mouvements qui ne font pas partie de l'Alter sommet. Cela reste à confirmer dans les semaines qui viennent
Josu Egireun et Yves Hollinger