Mercredi 9 octobre, le tribunal de Paris a examiné une demande d’extradition de Mario Sandoval, poursuivi en Argentine pour crimes contre l’humanité commis pendant la dictature militaire de 1976 à 1983. Des militantEs et des organisations de solidarité (dont le Comité de solidarité avec les luttes du peuple argentin 1) ont organisé à cette occasion une mobilisation pour appuyer l’extradition et ont lancé une pétition (2). Cette mobilisation à Paris, à laquelle participait le NPA, faisait écho à une manifestation à Buenos Aires devant l’ambassade de France.Un bourreauLe cas de Sandoval va au-delà des péripéties judiciaires. En Argentine, sa mise en examen fait partie de la longue lutte du peuple argentin pour le jugement et le châtiment de tous les coupables de la répression, alors que les gouvernements successifs ont fait toutes sortes de compromissions. Comme des milliers d’autres bourreaux, Sandoval a continué sa carrière après 1983 mais en France, dont il a obtenu la nationalité en 1994. Il aurait « travaillé » aussi en Colombie. À l’audience, l’avocat général a demandé un « complément d’information » en affirmant que la demande d’extradition était très incomplète et mal traduite. Le tribunal a décidé de rendre sa décision, qui risque d'être un refus, le 30 octobre. La justice argentine et les gouvernements ont tout fait pour empêcher les jugements et les châtiments des forces armées. La justice et le gouvernement français sont dans le même moule.La mobilisation pour l’extradition de Sandoval en France est une action de solidarité avec les luttes du peuple argentin qui, aujourd’hui avec la crise, prend une dimension très importante contre le gouvernement, le capitalisme et la domination impérialiste. La suite du long et douloureux combat contre la répression de la dictature reprend avec force.Correspondant1. http ://www.calpa-paris.org2. http ://www.petitions24.net/extradition_de_mario_sandoval
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