Nous publions ci-dessous le texte du tract distribué par nos camarades de la Gauche anticapitaliste (Belgique) lundi 20 juin lors de la manifestation nationale intersyndicale en faveur du pouvoir d’achat.
Ça ne peut plus durer. Les prix explosent, nos salaires sont bloqués. L’inflation approche 9 % : le gaz + 140 %, l’électricité + 54 %, l’essence et le diesel + 30 %, les loyers + 8 %, l’alimentation est de plus en plus chère. L’indexation des salaires ne nous protège qu’en partie, et trop tard. Le blocage salarial de 0,4 % imposé par le patronat et son gouvernement, la Vivaldi, étrangle nos salaires jusqu’à fin 2022. Si la loi de 1996 « sur la compétitivité » n’est pas radicalement changée, les mêmes évoquent une marge salariale de 0 % jusque fin 2024 et menacent l’index.
Le coalition gouvernementale redistribue l’argent du travail vers le capital
Pour beaucoup d’entre nous, la situation est devenue invivable, quand elle ne l’était pas déjà. Nos besoins vitaux, se nourrir, se loger, se déplacer, deviennent impayables. C’est encore pire quand on est femme jeune, et/ou racisée, et/ou allocataire sociale. Les mesures du gouvernement, telles que le chèque énergie à 100 euros, sont une insulte à notre intelligence. Ce « chèque » ne couvre même pas la provision à verser par un ménage pour un seul mois !
Le gouvernement prend des mesurettes pour feindre l’action et détourner l’attention de ses politiques de précarisation du travail, comme celles du récent « deal pour l’emploi » (travail de nuit dans l’e-commerce, travail de plateforme…) Il prévoit de faire la chasse aux travailleurs et travailleuses malades et dépense de nouveaux milliards dans le budget de l’armée. Nos services publics essentiels sont quant à eux exsangues !
D’autres ne connaissent ni la crise ni le blocage des revenus : pour les grands patrons et capitalistes, les actionnaires et autres multi-propriétaires, aucune mesure de limitation des revenus – pourtant possible selon cette même loi de 1996 – n’est sur la table !
Les patrons se plaignent des prix et de nos salaires ? Leurs profits ont atteint en 2021 un record historique et continuent de grimper ! Les entreprises belges cotées en bourse ont réalisé la même année un bénéfice de plus de 21 milliards d’euros et comptent en distribuer la moitié en dividendes : plus de 10 milliards pour les actionnaires, c’est 50 % de plus que l’an passé ! Les profiteurs de guerre spéculent sur le dos de l’Ukraine et font s’envoler les prix. Un véritable racket organisé par le capital !
Nous avons besoin de mesures d’urgence sociale et écologique. Ne comptons que sur notre force collective dans l’action pour les imposer touTEs ensemble : secteur privé et public, en front commun élargi aux mouvements sociaux.
Un plan action syndical combatif
Élaborons partout un plan d’action syndical combatif pour :
• Un impôt confiscatoire à 100 % sur les surprofits des entreprises ;
• Le blocage des loyers ;
• Une hausse du salaire minimum à 15 euros/h, une hausse des allocations sociales de 20 % et l’indexation complète et mensuelle de tous les revenus ;
• La socialisation du secteur de l’énergie et la planification écologique ;
• La suppression de la loi de 1996.
Et si nous ne sommes pas entenduEs, grève générale à la rentrée !