Après avoir traité avec mépris le mouvement international Boycott désinvestissement sanctions (BDS), en ce début d’année, le gouvernement israélien se voit contraint de reconnaître la progression spectaculaire et les succès enregistrés par celui-ci.
Ainsi, le 10 janvier, Yaïr Lapid, ministre des Finances, déclare que « le monde semble avoir perdu patience avec nous… Si nous ne faisons pas de progrès avec les Palestiniens, nous allons perdre notre légitimité… Le statu quo va atteindre chacun au porte-monnaie en Israël ». Tzipi Livni, ministre de la Justice, admet le lendemain que « BDS est un mouvement avançant uniformément, et exponentiellement »…Sur tous les fronts, la campagne BDS ne cesse de marquer des points : sur le plan financier, le PPGM, un des plus grands fonds de pension néerlandais, vient d’annuler ses investissements en Israël. Ces derniers mois, plusieurs artistes internationaux ont annulé leurs concerts, sous l’impulsion notamment de Roger Waters, ex-membre des célèbres Pink Floyd. Symboliquement, le mouvement universitaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur aux USA affecte le moral du gouvernement sioniste : l’ASA (American studies association) vient très majoritairement de prendre la décision de rejoindre le boycott.
Solidarité avec les inculpésEn France, alors que les actions BDS se multiplient, le mouvement ne cesse d’être confronté à des poursuites judiciaires tentant de le paralyser. Le 20 décembre dernier, le tribunal de Pontoise prononçait la relaxe de 7 militantEs BDS. Mais jeudi 23 janvier, la cour d’appel de Montpellier doit rejuger 3 camarades relaxés en première instance de l’inculpation de « provocation à la haine ou à la violence » pour une action d’information des consommateurs dans un magasin Carrefour, cela suite à une plainte déposée par une officine d’extrême droite pro-israélienne.Au moment des faits incriminés, la garde des Sceaux de l’époque, Alliot-Marie, avait, par voix de circulaire, demandé aux préfets de poursuivre systématiquement tous les participantEs à des actions de la campagne BDS. En n’abrogeant pas cette circulaire scélérate, Christiane Taubira donne une nouvelle fois la preuve de son alignement sur la politique en faveur d’Israël du Parti socialiste et du gouvernement.Le NPA est engagé pleinement dans la campagne BDS, et soutiendra sans relâche les camarades poursuivis dans le cadre de ces actions. Ce n’est qu’un début… Continuons BDS !
Alain Pojolat