Le 28 janvier aura lieu, à Londres, une réunion des chefs d’Etat des pays alliés des USA pour discuter de la situation en Afghanistan et de l’effort militaire que leur demande Obama. A l’issue de cette réunion N. Sarkozy annoncera les renforts français.
Le nombre de victimes de la guerre tant du côté des militaires que surtout des civils ne cesse de croître. L'occupation du pays par l'Otan, bientôt près de 150000 soldats, se traduit par une aggravation des difficultés dramatiques pour la population, une perpétuation de l'oppression des femmes. Loin d'affaiblir les talibans, elle pousse dans leurs bras les classes populaires qui se détournent d'un pouvoir fantoche, instrument de l'Otan, élu par la fraude et la corruption. Comment alors croire à cette fable selon laquelle l’envoi de troupes supplémentaires pourrait aider à l’« afghanisation » de la guerre. C'est bien la politique agressive des grandes puissances, l’occupation du pays, qui nourrit le terrorisme. Et c’est bien son échec qui conduit à une fuite en avant militariste pour imposer la présence des armées d’occupation dans un pays qui a une position stratégique pour le contrôle des voies d’approvisionnement en pétrole ou face à l’Iran ou la Chine.
Ce sont ainsi de nouvelles vies humaines, des milliards de dollars et d’euros que les dirigeants des grandes puissances s’apprêtent à sacrifier pour assurer leur contrôle du monde contre les peuples.
Le NPA se joint à l’appel lancé par le collectif « OTAN-Afghanistan » et de nombreuses organisations politiques et syndicales à manifester le 23 janvier, à 14heures, Place de la République à Paris.
Le 21 janvier 2010.