Publié le Mardi 29 mai 2012 à 19h12.

Communiqué du NPA. Solidarité avec les étudiant-e-s du Québec !

Mardi 22 mai, des dizaines de milliers d’étudiants du Québec ont manifesté dans les rues de Montréal. C’était le 100ejour d’une grève sans précédent contre la hausse des frais d’inscription à l’université de plus de 80%. Mais le mouvement est à un tournant, car le gouvernement Charest tente depuis quelques jours d’empêcher les manifestations et les piquets de grève à coups de flash-balls, de matraques et d’arrestations pouvant aller jusqu’à l’accusation absurde d’«incitation à des actes de terrorisme». Deux étudiants ont perdu un œil et un se trouve dans le coma.

 

 

Le 18 mai, le gouvernement libéral a fait passer la «loi 78», loi liberticide sans précédent: fermeture des facs jusqu’au mois d’août, fortes restrictions au droit de manifester, assorties d’amendes considérables pour celles et ceux qui ne suivraient pas un parcours de manifestation autorisé arbitrairement par la police et contre les organisations qui ne se plieraient pas à cette loi. Cela vise particulièrement l’aile radicale du mouvement, notamment le syndicat étudiant CLASSE, que le gouvernement voudrait depuis le début isoler des deux principaux syndicats étudiants. Mais il s’agit aussi de criminaliser tous les mouvements sociaux et d’intimider celles et ceux qui voudraient y participer. Pourtant, la dynamique de la lutte étudiante reste massive et puissante car elle s’appuie sur des AG démocratiques à la base, permettant que le front uni des organisations tienne tête au gouvernement. La répression se retourne même contre le Parti libéral au pouvoir, avec des manifestants plus nombreux, dont des parents scandalisés, et une politisation accélérée.

 

Aussi lundi 28 mai le Gouvernement Charest a accepté d’engager des négociations avec le mouvement étudiant. C’est une première victoire qui rompt avec la fuite en avant répressive dans lequel il s’était engagé. Le NPA est totalement solidaire de la lutte des étudiants québécois qui exigent l’annulation des frais d’inscription, l’abrogation de la loi 78 liberticide, l’arrêt immédiat de la répression. C’est cette politique que les gouvernements capitalistes appliquent ou tentent d’appliquer dans tous les pays, dans le cadre de plus en plus concurrentiel du «marche mondial de la formation».

 

Montreuil, le 29 mai 2012