Publié le Jeudi 12 mai 2011 à 23h19.

Contre-G8 à Dijon.

Le message est bien passé ! C’est avec ce constat que se termine le contre-G8 de l’Éducation et de la Recherche, qui a bien eu lieu malgré les pressions de toute sorte (voir Tout est à nous ! n° 101). Il a fallu improviser un campement sur le Campus faute de logements ou d’espace accepté, et la présence policière s’est montrée particulièrement lourde, notamment lors de la manifestation. Trois objectifs ont été tenus. À Dijon, du 4 au 6 mai, se sont succédé quatorze ateliers autour des trois axes retenus : pour une Éducation émancipatrice tout au long de la vie, pour une recherche indépendante, critique et au service de toutes et tous, pour une convergence des luttes en Europe et au-delà. Sur ce premier objectif, les attaques subies ont fait l’objet d’analyses plus approfondies, sur la précarisation, la concurrence, la privatisation... Quatre autres ateliers ont été consacrés aux réponses alternatives possibles et aux luttes, en particulier à l’échelle européenne. En deuxième perspective, l’assemblée générale du samedi matin a débattu d’un appel commun qui est en cours de finalisation. Il insiste sur le caractère gratuit et pluraliste de l’accès à l’éducation, sur la nécessité d’une recherche indépendante et ouverte, contre toute marchandisation du savoir et pour la libre circulation des connaissances et des personnes. Il conclut sur le soutien aux luttes et à leur auto-organisation. Enfin, la manifestation a rassemblé près de 300 personnes, avec des délégations de plusieurs pays (Italie, Allemagne, États-Unis, Angleterre etc.) et malgré les policiers en civil délibérément « nerveux », les incidents annoncés (souhaités ?) n’ont pas eu lieu. Le NPA a pris part à toutes les étapes du contre-G8, dans les débats et la manifestation finale.