Au nom du remboursement de la dette publique les classes dirigeantes saignent les peuples d’Europe. En Grèce, bien sûr, mais aussi au Portugal, en Espagne, en Italie, où d’autres plans sont annoncés pour licencier des dizaines de milliers de fonctionnaires, baisser les salaires, les retraites et détruire toute protection sociale. En France, le premier budget de l’État est celui des intérêts de la dette : 50 milliards à payer aux banquiers cette année. Comme Zapatero et Papandréou, François Hollande veut « honorer » cette dette c’est-à-dire continuer de nous la faire payer.
Ce ne sont pas trop de dépenses pour les salariéEs et la population qui ont créé la dette publique mais les dizaines d’années de cadeaux aux plus riches et le sauvetage des banques en 2008. Au travers des traités européens, de la BCE, les classes dirigeantes européennes se sont dotées d’outils communs pour nous faire payer leur crise. Ainsi les banques privées empruntent à 1 % auprès de la BCE pour prêter ensuite à des taux de plus en plus élevés aux États. Ils aggravent la dette puis menacent d’augmenter les taux d’intérêts afin d’imposer plus d’austérité. Le pacte budgétaire que veulent maintenant instaurer les dirigeants européens est un outil antidémocratique supplémentaire pour imposer plus de politiques antisociales.
Au travers de toute l’Europe, des mouvements d’IndignéEs aux puissantes journées de grève générale, la résistance de masse s’organise pour rejeter les politiques d’austérité, pour refuser de payer cette dette illégitime.
Afin de rompre avec la dictature des marchés financiers, nous devons nous mobiliser au-delà des frontières de chaque pays. Dans la foulée d’une semaine de mobilisation internationale à l’appel des IndignéEs, une action européenne contre les politiques d’austérité de la Troïka (UE, FMI, BCE) a lieu les 18 et 19 mai, avec conférences et ateliers, actions de blocage et manifestation européenne à Francfort, siège de la BCE, le samedi 19 mai.
Le Collectif pour un audit citoyen et les différentes organisations qui le soutiennent appellent à y participer aux côtés des mouvements sociaux européens d’Allemagne, d’Italie, de Belgique, de Grèce. Engagé dans la lutte contre la dette et l’austérité, le NPA construit cette mobilisation. Elle doit être l’occasion de renforcer les collectifs locaux contre la dette publique, de construire une convergence des luttes contre les politiques d’austérité en Europe, de montrer qu’il est possible, par les pressions populaires, de faire reculer le pacte budgétaire.
Nicolas VerdonBus unitaire au départ de Paris (40 euros) http://www.audit-citoyen.org. Contact NPA Ambre 06 50 73 01 72