L’analyse d’une dictature peut être le travail de toute une vie, voire plus! La Corée du nord en est un bel exemple. Kim Il Sung fondateur et premier dirigeant l'État nord-coréen en 1948 a régné jusqu’à sa mort en 1994. Son fils, Kim Jung Il lui succéda alors. D’aucun prédisait une rapide chute de ce pouvoir despotique. Ce ne fut pas le cas et nous sommes maintenant à la veille d’une nouvelle transition entre Kim Jung Il et son fils Kim Jung Un. Personne ne se risque plus à faire de pronostics sur l’avenir de ce régime népotique. Mais le vent des révolutions qui souffle du Moyen-Orient montre que même les pires dictatures restent des régimes fragiles. Espérons que Kim Jung Un subira le même sort que son bon ami Moubarak.
Pendant ce temps, les coréens du nord font face à une nouvelle pénurie alimentaire très sévère. Des inondations survenues cet été ont détruit plus de 50% des récoltes de légumes et de certaines céréales. Selon Pyongyang, les réserves devraient être épuisées dès la mi-juin. Inutile de préciser que les catastrophes naturelles ne sont pas la seule raison de l’extrême gravité de la situation.