La mise en scène du discours de Sarkozy et de Cameron, au côté du Conseil national de transition (CNT), ne suffira pas à faire oublier le vrai visage de la politique impérialiste française. Leur intervention militaire est aujourd'hui chèrement monnayée contre de juteuses parts de marché dans la reconstruction et le pétrole lybien. Cameron et Sarkozy n'ont rien de libérateurs auprès des peuples arabes en révolution.
Sarkozy, lui, semble emboiter le pas à Chirac. Il perd la mémoire mais en plein mandat cette fois. Oublié la tente de Khadafi et la main serrée sur le perron de l'Elysée.
Oui, après Ben Ali et Moubarak, un nouveau dictateur est tombé. Le vent des révolutions arabes souffle toujours et affronte dans leur périple le monstre à deux têtes de la contre-révolution : celui des dictatures en place et des puissances occidentales qui n'ont pas, dans la région, pour but de satisfaire les intérêts des peuples mais bien d'accroître leurs profits.
Le 15 septembre 2011.