Publié le Lundi 24 mai 2010 à 11h29.

Djibouti – Le troisième mandat d’IOG au forcing

 

Le parlement djiboutien a ratifié le 19avril dernier une réforme constitutionnelle permettant à Ismaïl Omar Guelleh (IOG) de briguer un troisième mandat. Les 59 députés présent-e-s (sur 63), acquis-e-s à la cause du pouvoir, ont ratifié à l’unanimité 14amendements de la Constitution, dont la suppression de toute limitation au nombre de mandats présidentiels. Le paquet soumis par le pouvoir a été construit avec une certaine ruse: un âge limite de 75ans a été fixé pour les candidats à la présidence et le mandat présidentiel réduit de six à cinq ans. Toutefois, l’article 1er de la Constitution stipule désormais que «l’Islam est la religion de l’Etat» (disposition figurant déjà dans le préambule), la peine de mort est abolie, un Sénat institué et le cumul des fonction de député et ministre interdit. L’opposition, qui avait boycotté le dernier scrutin législatif en 2008 et n’est pas représentée à l’Assemblée, a condamné cette réforme qui «ouvre la porte à une présidence à vie» qui va prolonger 32 ans de dictature et d’impunités. Le changement politique est bien à l’ordre du jour.