Les scènes d’horreur se suivent et se ressemblent : des corps affamés errant au milieu de ruines. Des villages de tentes à perte de vue sans sanitaires, sans hygiène, sans eau et sans nourriture. Israël empêche tout camion humanitaire d’entrer dans Gaza depuis plusieurs semaines.
Des dizaines de morts, des vidéos de carnage, de fosses communes. Israël utilise ses énormes bombes de plus d’une tonne sur des personnes sous tentes. Les vidéos montrent des corps s’envolant dans les airs. Un enfant de 3 ans s’est même retrouvé projeté sur le toit d’un immeuble par le souffle.
Israël a admis avoir assassiné les 15 urgentistes après avoir menti. L’armée israélienne a indiqué avoir limogé l’un des responsables de l’escouade qui avait ordonné le tir « par erreur ». Pour mémoire, les corps avaient été retrouvés enterrés par un bulldozer les mains attachées dans le dos.
Négociations à l’arrêt, et Netanyahou toujours là
Les négociations pour l’arrêt des massacres sont au point mort car Benyamin Netanyahou et son gouvernement ne veulent pas mettre « fin à la guerre ». Le Hamas a pourtant proposé de ne plus gérer Gaza en laissant l’Autorité palestinienne prendre le contrôle, de libérer les otages, de ne plus fabriquer de roquettes tant que la trêve continue et a même évoqué l’hypothèse d’un désarmement sous contrôle. Même dans ces conditions, le massacre continue.
Mais Israël ne vise pas que Gaza. Cet État soutient ses colons violents en Cisjordanie, son armée détruit des habitations, des terres agricoles et expulse sans possibilité de retour plusieurs camps de réfugiéEs. Israël entame des travaux routiers qui, en pratique, couperont la Cisjordanie en deux pour les PalestinienNEs.
Les mêmes colons qui, à Jérusalem, envahissent l’esplanade des mosquées pour harceler les fidèles. Ces mêmes colons qui empêchent également les commémorations chrétiennes lors de la semaine de Pâques à Jérusalem.
Benyamin Netanyahou ne veut pas la fin de la guerre. Sa coalition d’extrême droite est fragile et réclame le sang et la colonisation. Benyamin Netanyahou est toujours là malgré les scandales, malgré les massacres, malgré une opposition faible mais existante en Israël. Mais Israël ne veut pas mettre fin à la guerre : car c’est une guerre coloniale pour prendre le contrôle complet de la Palestine et continuer la purification ethnique de ses habitants historiques.
Organiser toujours la résistance
Il faut que la résistance s’organise. Aux États-Unis, plusieurs associations palestiniennes se joignent à l’appel palestinien pour pousser les syndicats américains à créer une réelle pression pour le 1er Mai afin de mettre fin au génocide israélien soutenu par les États-Unis à Gaza. D’ailleurs, les mobilisations ont repris depuis la sidération causée par l’élection de Trump et malgré la répression.
En France, en plus du 1er Mai anti-impérialiste, une action est prévue en juin contre le salon du Bourget et les ventes d’armes. Une convergence contre la militarisation de la société mais surtout contre les vendeurs d’armes israéliens. Sans armes le génocide ne peut pas continuer.
Plus proche de nous, la semaine contre la Nakba s’organise, et le 17 mai peut être l’occasion d’une manifestation nationale importante pour dire : Stop au génocide et à la colonisation !
Édouard Soulier