Depuis le 11 janvier, la France est en guerre au Mali et on veut nous faire croire qu’il faut être solidaire de cette guerre, parce qu'elle ne servirait qu’à sauver tout un peuple de la barbarie islamiste, à préserver le monde d’une grande menace terroriste.La France prétend ainsi pouvoir éteindre une situation qu’elle a pourtant largement créée. La société malienne a été laminée par des années de plans d’ajustement structurel imposés par le FMI pour le remboursement de la dette malienne, dans lequel la France est directement intéressée.Ce ne sont pas des raisons humanitaires qui motivent la guerre française au Mali, mais des intérêts impérialistes, dans la plus pure tradition de la Françafrique. Cette guerre est le révélateur des intérêts des entreprises françaises (Areva et Bouygues entre autres) qui convoitent un sous-sol riche en uranium et en or.Cette guerre n’a rien à voir avec le combat contre l’intégrisme religieux dont Hollande n’a que faire. Elle est au contraire dans la droite ligne d'une longue tradition coloniale. L'armée française est un peu chez elle en Afrique, entre ses nombreuses bases militaires permanentes et ses interventions répétées depuis 50 ans. Et Hollande et Ayrault se sont d’ores et déjà engagés à y laisser en permanence au moins un millier de soldats français.
Lire… et lutterNous dénonçons cette guerre impérialiste qui comme toutes les précédentes, Irak, Afghanistan, ou Somalie…, n’alimentera que la chaos et la guerre civile.Peu d’organisations françaises se sont prononcées clairement contre l’intervention et aujourd’hui pour le retrait des troupes. En février dernier, nous avions co-organisé avec Lutte ouvrière et Alternative libertaire un premier rassemblement devant Areva. Nous pensons qu’il faut continuer à tenter de prendre des initiatives avec celles et ceux qui se positionnent sans ambiguïté face à l’impérialisme de notre propre gouvernement.Afin d’alimenter lé débat et de défendre nos positions, nous publions une brochure sur le Mali qui sera disponible auprès de touTEs les militantEs et à la librairie La Brèche à Paris.
Denise Sarraute