La police catalane a fait parvenir une citation à comparaître à Esther Vivas, tête de liste des Anticapitalistes pour Barcelone, afin de répondre de l’inculpation dont elle est l’objet à la suite de l’occupation du siège de la banque CatalunyaCaixa et du bureau du directeur, le mardi 8 novembre dernier, elle est accusée de violation de domicile. […] Les membres de la liste Anticapitalistes considérent qu’il est très grave qu’une candidate qui se présente à des élections fasse l’objet d’une inculpation en pleine campagne et soit ainsi convoquée par la police. Il s’agit là d’un fait de répression inacceptable qui montre, une fois de plus, comment l’on fait payer le coût de la crise aux plus faibles alors que les vrais coupables, comme les cadres dirigeants des banques, demeurent non seulement impunis, mais sont qui plus est sauvés grâce à l’argent de toutes et tous.
Au-delà des freins que le système électoral lui-même impose aux candidatures alternatives, la criminalisation d’une tête de liste pour une action pacifique de dénonciation des sauvetages des banques qui ont été réalisés récemment, et qui a permis à la banque de se renflouer grâce à l’argent public, est un pas de plus vers la volonté d’empêcher que de nouvelles alternatives politiques menées par les gens de la rue puissent émerger et s’organiser. […]
La police catalane ne nous a pas fourni d’informations quant au fait de savoir si d’autres activistes impliqués dans l’action seraient eux aussi sous le coup d’une procédure judiciaire. La répression n’empêchera pas les Anticapitalistes de poursuivre la campagne anticapitaliste et désobéissante, une campagne porteuse d’une voix alternative aux options politiques traditionnelles dans ces élections générales. On ne paiera pas la crise ! La crise, que les riches la paient !
Communiqué de la liste Anticapitalistes pour Barcelone