Six mille personnes au total ont participé le week-end dernier à la conférence pour le plan B qui s’est tenue à Madrid...
Cette conférence appelée par des membres de Podemos et de Izquierda Unida avait pour but de créer un cadre de débat pour la formation d’un plan B au plan A de la troïka. Ce plan B fait également référence à l’absence de plan alternatif de la part du gouvernement de Tsipras lors du coup d’État opéré par la troïka sur la Grèce en juillet 2015.
La conférence a ainsi réuni plus de 80 intervenantEs, pour la plupart militantEs des mouvements sociaux et personnalités de la gauche européenne, pour discuter ensemble d’un agenda contre l’austérité et les institutions européennes. Parmi ces intervenantEs, ont notamment pris la parole Éric Toussaint, Miguel Urban, Yanis Varoufakis, Zoé Konstantopoulou, Catherine Samary et Costas Lapavitsas (entre autres). Une délégation du NPA était aussi présente autour de Christine Poupin et d’Olivier Besancenot.
Les forums et ateliers ont fait dialoguer différents points de vue au sein de la gauche anti-austérité européenne, le but étant de créer des débats de fond sur les questions qui devront être centrales pour toute stratégie de rupture avec l’Europe du capital. Les débats thématiques ont notamment porté sur la question de la dette, considérée comme impayable par les intervenants ; le cadre de l’union monétaire, débouchant sur l’idée de « pas un seul sacrifice pour l’euro » ; la dénonciation de l’Europe forteresse et des politiques impérialistes, incapables de donner une solution aux réfugiéEs et aux migrantEs. Les luttes syndicales, féministes et écologistes ont aussi été abordées, ainsi que le combat contre les traites commerciaux TAFTA et TISA.
Un agenda de mobilisation
A l’issue de ces rencontres, les participants se sont accordés sur la définition d’un plan B. Celui-ci devra garantir les droits sociaux, mais aussi être féministe, écologiste. Tirant le bilan de l’expérience du gouvernement de Syriza, ce plan B s’engage à fixer comme ligne rouge le respect de la dignité des peuples pour n’importe quelle politique promue par des forces de la gauche radicale qui pourraient gouverner
Mais l’agenda du plan B est avant tout un agenda de mobilisations, essentielles pour construire un rapport de forces durable et ancré à la base. C’est aussi ce qui ressort du débat du samedi soir animé par des représentants des mairies d’Unité populaire : les mouvements sociaux doivent déborder les institutions et nouer des relations critiques avec « les éluEs du changement ».Rendez-vous est donné le samedi 28 mai, dans la rue, pour une journée de mobilisation européenne. L’appel de Madrid est lancé pour désobéir et mobiliser contre l’austérité, la dictature de la dette et de la finance, contre la répression des mouvements sociaux et les institutions européennes qui portent ces attaques, pour les droits démocratiques et en solidarité avec les migrantEs.Comme l’a souligné Miguel Urban, eurodéputé de Podemos et militant d’Anticapitalistas, lors du meeting de clôture de ces journées : « On se revoit dans la rue, dans les quartiers, et sur les places »...
De Madrid, MatsPlus d’informations : http://planbeuropa.es