Publié le Jeudi 26 mars 2009 à 13h38.

G 20 : ne pas les laisser continuer !

Face à la supercherie du G20 du 2 avril à Londres, le mouvement altermondialiste se doit de tracer les contours d’une alternative anticapitaliste.Manifestation samedi à Paris, Place de l'Opéra à 14 heures.

 Le G20 réunit les pays du G8 Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russieainsi que l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Mexique, la Turquie et l’Union européenne auxquels il faut aouter la Banque centrale européenne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Pour comprendre l’enjeu de ce nouveau sommet, il est utile de se référer à la déclaration officielle du dernier sommet du G20 qui s’est tenu en novembre 2008, en pleine crise, à Washington: «Nous serons guidés dans nos travaux par la conviction commune que les principes du marché, des économies ouvertes et des marchés financiers correctement réglementés favorisent le dynamisme, l’innovation et l’esprit d’entreprise qui sont indispensables à la croissance économique, à l’emploi et à la réduction de la pauvreté. Durant la période de croissance mondiale soutenue, d’essor de flux de capitaux et de stabilité prolongée qui a marqué les débuts de cette décennie, les acteurs des marchés ont cherché à obtenir des rendements plus élevés sans évaluer les risques de façon adéquate et sans faire preuve de la vigilance requise.».

En gros, on continue comme avant, mais il faut mieux réglementer les marchés financiers. Sauf que si les marchés financiers occupent une telle place dans l’économie mondiale, c’est bien la conséquence des politiques, initiées par Reagan aux Etats-Unis et Thatcher en Grande-Bretagne et reprises par tous les gouvernements, qui ont consisté à diminuer de l’ordre de 10% la part des salaires dans les richesses produites, à laminer les services publics, les systèmes de santé, de protection sociale et des retraites.

Et c’est bien aux racines de cette politique-là qu’il faut aujourd’hui s’attaquer. Il ne s’agira pas de se laisser illusionner par les discours enflammés que ne manqueront pas de faire Obama, Sarkozy et Compagnie contre des paradis fiscaux.

Car la première mesure sérieuse à prendre serait la nationalisation sans indemnisation et sous contrôle social du secteur bancaire. Elle seule permettrait une réelle levée du secret bancaire et le contrôle et la traçabilité des opérations financières.

Il s’agit aussi, face à la tentative du G20 de relooker un système économique défaillant et mortifère, de défendre un programme d’urgence au coeur duquel doivent figurer la diminution du temps de travail, une redistribution massive de la richesse au profit du plus grand nombre, le droit à la souveraineté alimentaire, le retrait de toutes les troupes d’occupation et la préservation des grands équilibres écologiques.

Ce sont ces exigences que les mobilisations qui se dérouleront dans le monde entier à l’occasion de la tenue du G20, le 28 mars, feront entendre.