Près de 10 000 personnes ont défilé le 1er novembre, à Nice contre le G20, dont notre camarade Philippe Poutou. Si les rendez-vous altermondialistes ne rassemblent plus autant que dans les grandes heures du mouvement, nous avons fait passer un message aux dirigeants de la planète : partout où ils se réuniront pour décider de notre sort, nous serons présents !
Ce G20 avait des enjeux majeurs pour les capitalistes : accorder tant bien que mal leurs violons pour faire payer la crise aux jeunes, aux travailleurs, aux peuples du Sud.
Pour nous aussi, ce rendez-vous revêtait une importance particulière. Nos résistances sont à l’image de la crise du capitalisme, multidimensionnelles. Elles sont écologistes, contre les forages de gaz de schiste ou pour la sortie du nucléaire. Elles sont antiracistes face aux expulsions de sans-papiers, internationalistes contre les dictatures et les guerres impérialistes. Le refus de l’austérité s’exprime dans les lycées, les universités, les quartiers populaires dans la défense des services publics. La résistance est dans les entreprises, contre les licenciements comme chez PSA ou pour la reprise en main de l’outil de travail comme chez les Fralib de Marseille, à qui Philippe a rendu visite à l’occasion... Le ras-le-bol mondial s’exprime à travers les rassemblements des IndignéEs de Madrid, des « 99 % » de New York, des grévistes à Oakland ou Athènes...
La présence de Philippe à Nice était donc naturelle. Notre campagne vise à contribuer à amplifier ces luttes une par une, à construire la convergence, ici mais aussi à l’échelle internationale, sortir de l’isolement sectoriel, refuser radicalement le repli national et affirmer notre solidarité internationaliste pour qu’un autre monde devienne possible !
Jean-Baptiste Pelé