Publié le Samedi 2 juillet 2011 à 18h16.

Grèce : 48 heures de grève générale.

La confédération GSEE et la Fédération du public ADEDY ont appelé à 48 heures de grève générale à partir du 28 juin. D’ores et déjà, il y avait 20 000 personnes devant le Parlement à midi, autant que le 21 juin. En revanche, il y avait peu de monde dimanche 26 au soir sur la place Syntagma : une pause entre les batailles ! Mardi 21, 20 000 manifestants – parmi lesquels une douzaine venus à pied de Sparte, à 240 km – encerclaient le Parlement pendant que le Pasok, toutes tendances confondues, votait la confiance à son chef. Samedi 25 au soir, le 16e festival antiraciste avait quitté son parc excentré pour installer plusieurs activités à Syntagma. Cette semaine, la mobilisation populaire s’organise pour refuser dans la rue – les indignés appellent à encercler le Parlement – le vote du nouveau programme d’austérité, dit programme à moyen terme, qui devrait faire baisser d’au moins 10 % les revenus des salariés. Les pressions pour faire adopter ce plan sont terribles, aussi bien de la part des banques et de leurs commis de l’Union européenne et du FMI que du gouvernement, qui refuse tout recul (le ministre Pangalos menace même : « le vote ou les tanks »). La grève de 48 heures est une réussite, mais c’est bien sûr le mouvement à la base qui va être décisif : alors que les travailleurs de DEI (électricité) sont en grève contre le plan de privatisation, l’appel de la coordination des syndicats de base est clair : nationalisation sous contrôle ouvrier des banques et des secteurs clés de la production, désobéissance aux ordres de l’Union européenne. À suivre...