Le 23 février, une grève générale était organisée partout en Grèce. Les deux éléments dominants de cette grève générale, c’est d’une part l’ampleur des manifs : autour de 100 000 personnes à Athènes, au moins 50 000 à Thessalonique, et des dizaines de milliers de manifestantEs à travers le pays. Et bien sûr, la colère, qui se traduisait dans bien des slogans, appelant à l’extension des luttes pour sortir de la misère grandissante, ou condamnant d’une manière bien plus massive qu’il y a quelques mois le gouvernement du Pasok, réduit à ne répondre que par de nouvelles violences policières. Deux luttes symboliques ont marqué la manif athénienne : celle des habitants de Keratea, cette banlieue qui affronte massivement les flics pour refuser l’installation d’une décharge. Venus en nombre, ils ont été follement encouragés. L’autre lutte, c’est celle des 300 immigrés grévistes de la faim pour leur régularisation : si le maire d’Athènes, élu sur une liste Pasok, a finalement reculé devant la solidarité, la confédération GSEE, à direction Pasok, a elle donné la parole à un représentant des grévistes au meeting de début. Face à la fuite en avant inhumaine du gouvernement (avec poursuites pénales contre les immigrés, contre celles et ceux qui, de près ou de loin, les soutiennent), la solidarité internationale doit s’élargir au plus vite pour la victoire des immigrés, dont la santé se détériore gravement après 35 jours de grève. Alain Krivine est venu leur apporter la solidarité et l’engagement du NPA à amplifier d’urgence le soutien en France.