Le 6 décembre, des milliers de jeunes ont manifesté dans tout le pays, deux ans après l’assassinat d’Alexis Grigoropoulos, tué à 15 ans par un policier qui a été condamné cette année à la prison à perpétuité. À Athènes, les flics ont déployé un dispositif de dissuasion dans toutes les rues (fouilles systématiques anti-jeunes) puis ont gazé plus fort que jamais, entraînant des malaises, y compris chez des passants. L’après-midi, ils ont poursuivi des militantEs du Synaspismos et les ont menacés d’en faire les nouveaux Grigoropoulos. Le lendemain, ils ont chargé les militantEs de Syriza et d’Antarsya venus au tribunal protester contre les arrestations arbitraires. Le dirigeant des jeunes du Synaspismos a été blessé par les prétoriens. Si les 5 % remportés par un groupuscule néonazi aux élections municipales d’Athènes gonflent les muscles de flics fascisants, l’objectif est bien plus large : le gouvernement socialiste cherche à empêcher de fait les manifestations. La force des manifs du 6 prouve qu’il est loin du but !