Publié le Dimanche 17 février 2013 à 20h28.

Grèce : nouveaux coups contre le droit de grève

Et de deux ! La troïka intérieure récidive, en ayant cette semaine décrété une nouvelle réquisition, cette fois contre les marins en grève, dont la direction syndicale est sur les positions du KKE (PC grec).Une nouvelle fois, malgré un gros rassemblement au Pirée, les mobilisations de solidarité n'ont pas suffi, et la réponse syndicale confédérale a été absolument en dessous du minimum nécessaire. Par contre, pour tous ceux qui en douteraient, la violence des attaques du gouvernement, sur fond d'incantations des nazis de Chryssi Avgi, prouve que la grande peur de la bourgeoisie reste plus que jamais la grève, avec des possibilités d'extension qui restent très fortes.Autre mobilisation : l'imposition de la fin des conventions collectives a déclenché la grève des journalistes du secteur public. Et comme s'il était besoin de prouver son absence de respect du pluralisme, la direction de l'organisme ERT a chassé deux journalistes très populaires qui assuraient le matin le succès de la chaîne publique NET, grâce à leur présentation ouverte et critique. Il faut dire que l'un des deux, Kostas Arvanitis, a ouvert le concert antiraciste qui suivait la mobilisation antinazie du 19 janvier.Si on pense avec raison que la Grèce est un laboratoire pour la bourgeoisie européenne, il est urgent que le mouvement ouvrier européen se mobilise en solidarité avec les luttes anti-austérité en Grèce : il en va des droits démocratiques élémentaires.A. Sartzekis