Publié le Vendredi 18 novembre 2011 à 23h35.

Grèce : sinistre farce.

La comédie des palabres donnant-donnant a débouché vendredi sur une provocation à l’échelle duvide politique de la bourgeoisie grecque : non contents de désigner comme Premier ministre l’ex-numéro 2 de la Banque centrale européenne (qui de mieux pour imposer la loi des banques !), Loukas Papadimos, indifférents au ridicule du chef de la droite expliquant que, malgré six ministres de son parti, la Nouvelle Démocratie ne co-gouverne pas, la droite et le Pasok (qui garde  la majorité des postes) viennent de franchir une ligne jaune,  pour ne pas dire brune, en désignant quatre ministres du parti d’extrême droite Laos, récompensé pour son fidèle soutien aux mesures d’austérité « socialistes » depuis un an et demi. En cette veille d’anniversaire du massacre des étudiants par la junte militaire, le 17 novembre 1973, la provocation est à son comble, quand on sait l’origine néonazie d’un ou deux de ces personnages. Contre ce gouvernement brun des banquiers, des patrons  et du capital, qui n’a aucune légitimité populaire, les syndicats  de base appellent lundi 14 à manifester, première étape  des mobilisations du 17 novembre qu’on espère énormes.

A. Sartzekis