Après les élections municipales qui avaient vu une liste raciste faire 5 % à Athènes (avec des pics à 20 % dans quelques bureaux de vote d’un quartier où ces petites frappes se sont implantées), il avait été décidé d’une manif antiraciste qui irait dans le quartier d’Aghios Pandelimonas, actuellement interdit de vie démocratique. Le récent projet gouvernemental de mur à la frontière gréco-turque est depuis lors devenu un second axe de l’initiative. Samedi 15 janvier, des milliers de personnes se sont donc rassemblées à l’appel d’associations antiracistes, de plusieurs syndicats et de la gauche anticapitaliste et radicale. À la manifestation, très battante, participaient de très nombreux immigrés, et beaucoup d’autres la saluaient depuis les trottoirs ou les fenêtres. Par contre, l’accès à la place a été empêché par la police, et le concert prévu n’a pas pu y avoir lieu, au prétexte de la présence depuis le matin d’une centaine de nazillons, bénéficiant une nouvelle fois d’une protection inquiétante. À suivre, en élargissant la mobilisation !