Publié le Mercredi 23 novembre 2016 à 15h00.

Grèce : terreur nazie à Chios

On l'avait constaté l'an passé : d'une île à l'autre, les conditions d'accueil des réfugiés dépendaient en partie de l'attitude des autorités locales, et les déclarations incendiaires d'un maire pouvaient entrainer des réactions hostiles d'une partie de la population vis à vis des réfugiés. De plus, les conditions d'accueil se sont dégradées ces derniers temps, fruit de la politique draconienne de l'Union européenne.

C'est un peu le fruit de tout cela qui explique les scènes dramatiques qui se déroulées à Chios, avec un facteur aggravant : l'impunité que ressentent de plus en plus les nazis de Aube dorée. Les faits : suite à des provocations de jeunes racistes, des réfugiés les ont mis en fuite. Cet acte de salubrité publique a alors entrainé une nuit d'horreur, avec une trentaine de nazis agressant en toute impunité les réfugiés (l'un a été gravement blessé) et leurs soutiens : attaques avec gourdins, pierres jetées sur les tentes, en partie détruites, réfugiés obligés de fuir leur campement et agressés jusqu'à la mer… Et tout cela sans aucune intervention de la police contre les nazis... mais avec arrestations de réfugiés et de leurs soutiens ! A tel point que le gouvernement a dû commander une enquête sur les agissements de la police !

Mais on le vérifie à cette occasion : les nazis tentent de se réorganiser, avant tout en faisant appel au racisme. D'où l'importance d'un acte de solidarité international du mouvement antiraciste !

D' Athènes, A. Sartzekis