Ce n’est plus la terre mais la rue qui tremble ces dernières semaines à Haïti. Dans une situation politique très délicate, le pouvoir en place cherche une issue de secours avec l’aide de la communauté internationale. En effet, en octobre dernier avait lieu le premier tour de l’élection présidentielle, entaché de fraude à très grande ampleur. Après une campagne des plus violentes, le pouvoir n’a pu organiser le second tour de cette élection ni les élections législatives prévues initialement le 24 janvier.
Le président Martelly qui, selon la Constitution, ne pouvait se présenter, garde le pouvoir, et fait mine de rechercher une sortie de crise... dont il n’a pas l’air de vouloir. L’ONU, les États-Unis, la France, l’Union européenne, la mission d’observation électorale de l’UE et celle de l’Organisation des États américains (OEA)... tous cherchent une solution de sortie de crise : évidemment une solution qui consiste à maintenir la continuité de ce pouvoir à la solde des mêmes gouvernements.
Le peuple haïtien manifeste de plus en plus sa volonté de ne plus voir ses rues occupées par la Minustah (la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti), force présente depuis le tremblement de terre de janvier 2010. Souhaitons que les forces progressistes haïtiennes arrivent à s’organiser pour enfin récupérer le pouvoir de prendre son destin en main.