Le 30 juin, le contrôleur général des lieux de privation de liberté a rédigé un rapport consternant après la visite par ses services du centre de rétention et de la maison d’arrêt de Mayotte. Parmi les nombreuses aberrations constatées dans les deux établissements, « les conditions de vie des personnes retenues et détenues sont indignes. […] Les conditions d’hébergement et d’hygiène portent d’évidence atteinte aux droits fondamentaux ». Le centre de rétention ne dispose même pas de lits et les bébés et enfants retenus ne sont pas mieux traités que leurs parents (quand ils sont ensemble). Le contrôleur recommande « sans délai » le respect du droit d’asile, des conditions d’hygiène et d’hébergement décentes, le maintien des liens familiaux, la scolarisation des mineurs, etc. L’application du droit commun, en somme. Difficile à appliquer dans un territoire illégalement considéré comme un département français.