Mardi 27 décembre, un Iranien de 38 ans s’est jeté dans l’eau froide du Rhône. Il s’appelait Mohammad Moradi et vivait à Lyon avec sa femme depuis trois ans.
Dans une vidéo postée quelques instants avant sa mort, il appelait à soutenir le peuple iranien dans sa lutte contre « des policiers et un gouvernement extrêmement violents ». « La police attaque les gens, on a perdu beaucoup de fils et de filles, on doit faire quelque chose ». « J’ai décidé de me suicider […] pour montrer que nous, peuple iranien, nous sommes très fatigués de cette situation ».
Dans le rassemblement qui a eu lieu à Lyon pour lui rendre hommage, une manifestante iranienne a notamment expliqué : « Mohammad Moradi disait qu’il ne pouvait pas vivre tranquillement, confortablement ici où il était très bien intégré » alors que des IranienEs sont tués « à bout portant». « Son cœur battait pour l’Iran, il ne supportait plus ce régime ». « Il espérait que sa mort soit un élément de plus pour les médias occidentaux et les gouvernements, pour soutenir la révolution en marche en Iran ». Des rassemblements comparables ont eu lieu dans plusieurs autres villes françaises.
On compte actuellement au moins 18 000 arrestations, plus de 500 mortEs dont au moins 63 enfants. Deux manifestants ont par ailleurs été pendus les 8 et 12 décembre après un simulacre de procès, et plus de cinquante autres condamnations à la peine capitale ont été prononcées.
Pour parvenir à bloquer le déchaînement de la répression, le soulèvement iranien a plus que jamais besoin de la solidarité des exploitéEs et oppriméEs du monde entier.