Inquiète des succès de la campagne internationale BDS, l’extrême droite gouvernementale israélienne s’en prend à l’ensemble du mouvement de soutien à la Palestine.
Le 6 mars, le Parlement israélien (Knesset) a rendu public une déclaration stipulant que « aucun visa ou aucune autorisation de séjour ne sera accordé à une personne si l’organisation dans laquelle elle milite a sciemment lancé un appel public à boycotter l’État d’Israël ». Les conditions d’accès aux territoires palestiniens n’ont jamais été aisées pour les militantEs soutenant la lutte du peuple palestinien, et les refoulements à l’arrivée (contrainte) à l’aéroport Ben Gourion étaient pratique courante.
Cette nouvelle décision officialise le huis clos qu’entend imposer le gouvernement de Tel Aviv à tout un peuple, et à la minorité d’activistes courageux qui luttent en Israël même contre la colonisation. Pourtant, à ce jour, aucun gouvernement européen n’a réagi à cette mesure inique. Aux États-Unis, une centaine d’universitaires juifs ont rendu publique une déclaration annonçant qu’ils ne se rendraient plus en Israël.
Ils veulent isoler le peuple palestinien
Dans un communiqué du lundi 13 mars, l’AFPS (la plus ancienne association de soutien au peuple palestinien) dénonce les attaques et menaces graves dont elle a fait l’objet tout récemment. Leurs auteurs, bien connus – Ligue de défense juive, Brigade juive – ont un lourd passé dans l’art de l’intimidation et des opérations musclées, et leurs exploits sont sans vergogne revendiqués sur un site francophone proche de l’armée israélienne, Coolamnews. Menaces de mort, menaces de viol, usurpation de numéros de téléphone, les hommes de main qui agissent ici appliquent scrupuleusement la doctrine édictée en février 2016 par le gouvernement sioniste qui prétendait « réduire au silence » toutes celles et ceux qui dénoncent et militent contre sa politique.
Et n’oublions pas le CRIF, dont le dîner annuel très couru réunit tous les dirigeants de la classe politique institutionnelle. Avocat constant de la politique de l’État d’Israël, sa proximité avec le pouvoir est telle qu’il peut se permettre d’exiger à peu près ce qu’il veut des pouvoirs publics. Ainsi, c’est actuellement le cas par diverses pressions visant à interdire les réunions et manifestations se déroulant dans le cadre de la « Semaine internationale contre l’apartheid en Israël ».
Plus que jamais, nous réaffirmons notre solidarité déterminée au peuple palestinien et aux organisations qui le soutiennent ! Ni les menaces ni les attaques ne sauraient nous intimider, comme dans le passé où nous avons manifesté par milliers malgré les interdictions prononcées par les autorités françaises. Ces attaques ne sont que le reflet de la trouille du gouvernement de Tel Aviv et de ses complices qui enregistrent chaque jour les succès croissants de la campagne internationale BDS !
Solidarité avec BDS et l’AFPS ! Palestine vivra, Palestine vaincra !
Alain Pojolat