Depuis une semaine, des jeunes chômeurs multiplient manifestations, blocages, incendies pour exiger des emplois. Comme en février 2012 contre la vie chère, St Louis, St Denis, Le Port, ... le mouvement fait le tour de l'Ile.Comme en 2009 où les manifs du Cospar avaient mobilisé des dizaines de milliers de manifestant-e-s, les renforts de police arrivent de "métropole". "sa va pété" à nouveau, sûrement encore plus violent. La lave qui dévore la société réunionnaise c'est : un taux de chômage record - 30% en moyenne, atteignant près de 60% chez les jeunes -, 8 000 entreprises de l’île qui ne payent pas leurs charges sociales et fiscales, représentant 1,2 milliard d’euros de dettes, fin 2012, hausse du prix du gaz et du reste. Le clientélisme pratique trop courante dans beaucoup de mairies dans l'attribution des emplois maintient l'Ile dans le "fénoir" (l'obscurité). Le ministre des Outre-mer Victorin Lurel a cru répondre à la situation en annonçant 9 000 contrats aidés et 5 000 emplois d’avenir pour la Réunion. Cela ne fait évidemment pas le compte face aux 23000 jeunes demandeurs d’un emploi et on peut être sûr que dans 6 mois, à la fin des quelques contrats aidés qui seront obtenus, "sa va pété" à nouveau, encore plus violemment.
Le NPA tient à manifester sa solidarité aux luttes des jeunes pour le respect de leurs droits, pour le droit au travail, à un revenu décent. Le NPA dénonce la répression mise en œuvre et exige le départ des forces de police mobilisées contre eux.
Montreuil, le 21 février 2013