Publié le Vendredi 7 janvier 2011 à 23h48.

Le mauvais exemple hongrois.

La Hongrie a pris la présidence, pour six mois, de l’Union européenne. Ce pays est dirigé d’une main de fer par le Premier ministre, Viktor Orban, qui a placé tous ses amis du parti conservateur nationaliste aux postes de commande. Un organisme de contrôle de l’information des médias publics et privés a ainsi été créé, composé uniquement de membres du parti majoritaire. Il a la possibilité d’infliger de lourdes amendes aux médias qui ne sont pas « politiquement équilibrés ». Avec une telle loi, les journaux indépendants d’opposition n’auront plus le droit à l’existence et les Hongrois risquent bientôt d’avoir à se contenter de l’unique journal d’information officiel sur les télévisions et la radio publiques. Mais ce qui inquiète aussi et surtout les libéraux qui dirigent l’Europe, c’est que ce nouveau gouvernement populiste réactionnaire rechigne à jouer leur jeu ultralibéral d’ouverture des marchés et envisage de prendre des mesures autarciques en faveur du patronat hongrois. Du nationalisme réactionnaire d’un côté au libéralisme économique européen de l’autre, il faut tout rejeter.