C’est dans les coups durs que l’on compte ses vrais amis. Alors que la dictature libyenne est aux abois et que son leader ne dirige plus que quelques quartiers de Tripoli, Hugo Chàvez propose ses bons offices, promettant s’il le faut de se déplacer en personne pour renouer le dialogue entre Khadafi et l’opposition et trouver « une solution politique plutôt que d’envoyer les marines en libye ». À l’occasion d’une visite au Venezuela de Khadafi, le président Chàvez n’avait pas hésité à décorer le dictateur de l’ordre Simon Bolivar, plus haute distinction du pays. Que les États aient entre eux des relations ne relevant pas forcément d’une proximité idéologique est une évidence, mais l’attitude de Chàvez va bien au-delà et constitue sans doute une désillusion pour ceux qui portaient crédit et respect à la révolution bolivarienne. Chàvez, pas plus qu’un autre, n’a à se substituer à l’opposition libyenne pour trouver une issue politique à la situation actuelle.