Le peuple libyen est, aujourd’hui, très anxieux en ce qui concerne son destin et celui de son pays.
Il s’était soulevé pour en finir avec un dictateur qui avait pratiqué toute sorte d’oppression et de répression durant 43 ans dans le but d’asseoir son régime et de remplir de quelques 100 milliards de dollars ses poches et celles de ses enfants.
Le peuple libyen s’est soulevé contre un tyran, prenant pour exemples les révolutions arabes, dont celle de la Tunisie, son plus proche voisin.
Cependant, son soulèvement est menacé de grands dangers, dont le plus important viendrait de l’alliance non sainte passée par la France et la Grande Bretagne avec le régime « officiel » arabe, représenté par Amr Moussa et, avec lui, Hochiar Zibari, façonné par les Etats-Unis et l’OTAN, ainsi que tous ceux dits »les Arabes de Washington ».
Cette alliance a, en effet, a décidé de profiter des crimes commis par le régime de dictature libyen afin de mettre la main sur la Libye et toutes les richesses qu’elle recèle ; surtout que Kadhafi leur avait déjà montré l’importance de ces richesses, tant à travers des donations pour des campagnes électorales ou, encore, des commissions pour des ventes d’armes ou, enfin, des concessions pétrolières…
Ainsi, nous assistons à une nouvelle tentative de retour sur le terrain du projet dit « Le Nouveau Moyen Orient » élargi, après une certaine stagnation. Le but actuel : mettre la main sur la Libye comme troisième pays arabe à la suite du nouveau morcellement du Soudan qui, après l’Irak, est passible d’une guerre confessionnelle.
Mais ce que le tyran, qui pense pouvoir résister à la marche inéluctable de l’Histoire, et, avec lui, les nouveaux « défenseurs » des libertés ont oublié, c’est que leur sort ne sera pas meilleur que celui déjà connu par Saddam Hussein et George Bush.
Aidons le peuple libyen dans sa lutte pour mettre fin à la dictature. Œuvrons pour empêcher que la Libye et son peuple ne tombent entre les mains des impérialistes.
Faisons face à l’alliance non sainte et empêchons-la de réaliser ses objectifs.
Marie Nassif-Debs, Parti Communiste libanais (PCL), Beyrouth, le 19 mars 2011.