C’est lors du Sommet de Copenhague que le scandale du trafic illégal de bois de rose (espèce rare et protégé) dans le Nord-Est de Madagascar a éclaté. Une valeur marchande d’environ 310000 € y serait abattue chaque jour.
Une première liste de trafiquants a été diffusée à Copenhague: 99% des sociétés importatrices sont chinoises; le plus petit exploitant gagnerait 800000dollars au minimum et le plus gros 62millions de dollars en une année d’exploitation seulement. La compagnie de transport maritime Delmas est accusée d’avoir transporté du bois de rose malgache illégal. Des quatre compagnies sur la sellette depuis Copenhague seule la française Delmas, en faisant valoir qu’elle a l’autorisation ministérielle, a continué le transport controversé. En fait, le pouvoir putschiste malgache a promulgué deux décrets contradictoires : le premier stipulait que toute coupe et exploitation de bois précieux restaient illégales et seraient sanctionnées et le deuxième autorisait l’exportation de conteneurs remplis de bois illégal. La société civile et les ONG de conservation et de développement ont dénoncé ce deuxième décret et ont appelé au boycott des produits malgaches en bois de rose.
Mais, selon Le Courrier de Madagascar, «toutes ces exploitations de bois précieux et les trafics et pillages qui s’ensuivent ont été initiés depuis cinq ans au minimum, c’est-à-dire sous Ravalomanana». La crise politique n’a fait qu’empirer le trafic et d’aucuns y entrevoient des sources de financement de futures campagnes électorales.