Le 20 novembre était une journée de lutte pour le retour en vie des 43 disparuEs d’Iguala et contre ce crime d’État. Dans la ville de Mexico, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont convergé au Zocalo au cris de « porque vivos se los llevaron, vivos los queremos » (« Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants »)et « Peña Nieto (président du Mexique) dehors ! ». Des assemblées, manifestations et grèves, ont eu lieu dans tous le pays. Une vraie mobilisation politique de masse est en cours avec la jeunesse et les étudiantEs comme force motrice, mais qui dresse l’ensemble de la population contre le régime et sa politique criminelle, néolibérale, de soumission à l’impérialisme. Le régime connaît une crise grave.
Cette mobilisation a eu un écho dans les villes d’Amérique latine, mais aussi en Europe et à Paris. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République entre 18 h et 20 h 30, dont des étudiantEs et membres de la communauté mexicaine. Ce rassemblement a marqué un progrès important par rapport à la première manifestation parisienne place Saint-Michel, ainsi que par la présence de beaucoup de francaisEs. Les organisations et associations du mouvement social et de solidarité ont pris la parole.
Seul parti politique à intervenir en tant que tel, le NPA était présent avec un tract diffusé par une vingtaine de militantEs et est intervenu à la tribune. Dans notre intervention très suivie et applaudie, nous avons dénoncé la complicité du gouvernement Hollande avec le régime répressif de Peña Nieto, un gouvernement qui utilise aussi la violence policière et tue des jeunes.
La solidarité avec le Mexique doit se développer dans les semaines à venir, notamment en s’adressant en particulier à la jeunesse et aux étudiantEs. Il faut aussi élargir la coordination de la campagne. Le NPA doit renforcer son engagement dans ce combat, si important pour les classes populaires du Mexique et pour la lutte anticapitaliste en Amérique latine.