Concernant les relations entre Israël et l’Iran, Emmanuel Macron nous sert une fois de plus son discours contre « l’embrasement ». Après la demande de « cessez-le-feu » à Gaza en échange des prisonniers israéliens, il continue d’exercer ses grandes capacités en matière de double discours : Macron tente de faire croire que la France a une position neutre vis-à-vis d’Israël, alors qu’elle se situe complètement de son côté.
En effet, le pouvoir a condamné « avec la plus grande fermeté » l’attaque de l’Iran — qui n’a fait aucune victime —, a mis des moyens militaires à disposition pour y faire face, alors qu’il n’avait pas eu le moindre mot face aux multiples agressions d’Israël contre le consulat d’Iran en Syrie, les attaques militaires en Irak, au Yémen, au Liban menées par les États-Unis ou Israël.
Une fois de plus donc, la France laisse Israël agresser les pays du Moyen-Orient, des agressions qui sont en même temps des menaces d’interventions plus massives afin de renforcer la domination israélo-étatsunienne dans la région. Cette fuite en avant est voulue par Netanyahou, en difficulté sur le plan national, et qui voit dans l’élargissement de la guerre la solution pour se maintenir au pouvoir en Israël.
Sans avoir la moindre sympathie pour le régime iranien, dont nous soutenons les dissidentEs, nous considérons que notre premier devoir est de dénoncer les responsabilités écrasantes des grandes puissances dans la situation actuelle, de revendiquer le désarmement d’Israël, le retrait des troupes de Gaza, la reconstruction de Gaza et le droit au retour des réfugiéEs.
Plus globalement, nos mouvements contre les agressions, israélienne en Palestine et russe en Ukraine, et toute la gauche doivent prendre la mesure de la situation mondiale : les grandes puissances augmentent leurs budgets militaires, développent des discours belliqueux récurrents. Nous devons de toutes nos forces nous opposer à cette dynamique par des mobilisations populaires anti-impérialistes.