Khalida Jarrar, élue au Conseil législatif palestinien sous l’étiquette du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), est détenue dans une prison israélienne depuis le 2 juillet 2017, sous le régime de la détention administrative. Cette procédure permet à l’armée de maintenir quiconque en prison, pour des périodes de trois à six mois renouvelables à l’infini, sans chef d’inculpation et sans qu’aucune preuve ne soit produite. C’est sous ce régime que Salah Hamouri a été détenu pendant plus d’un an jusqu’à sa récente libération, sur la base d’un « dossier secret » auquel la défense n’avait pas accès, au mépris de toutes les conventions internationales.Notre camarade Khalida Jarrar vient de voir sa détention reconduite, pour la quatrième fois consécutive, pour une durée de quatre mois. Raison invoquée (sans aucune preuve) : elle serait une « menace » pour la sécurité d’Israël. Khalida a déjà été emprisonnée entre le 2 avril 2015 et le 3 juin 2016 pour le même motif, et sans aucun élément incriminant. De toute évidence, ce qui « menace » Israël est sa volonté maintenue de poursuivre la lutte contre l’occupation et de ne pas se soumettre aux menaces et aux pressions israéliennes.Khalida Jarrar n’a rien à faire dans les prisons israéliennes, à l’instar des près de 6 000 prisonnierEs politiques palestiniens. Pour le seul mois d’octobre, ce sont ainsi pas moins de 511 PalestinienEs qui ont été détenus par Israël, parmi lesquels 71 mineurEs, et 73 détentions administratives qui ont été prononcées. La « seule démocratie du Moyen-orient » vous salue bien.
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