Publié le Mercredi 3 mai 2017 à 11h11.

Palestine : L’urgence du soutien à la grève de la faim

Alors que la grève de la faim entamée il y a 15 jours par 1 500 prisonniers politiques palestiniens ne faiblit pas (voir notre article la semaine dernière), la solidarité internationale doit de toute urgence franchir un nouveau pas.

Des prisonniers déterminés, et tout un peuple derrières eux !

En dépit des fausses informations déversées par les autorités israéliennes, la grève de la faim ne faiblit pas. Une grève massive, déterminée, certaine de rencontrer la sympathie et le soutien de tout un peuple. Très suivie, la grève générale du jeudi 25 avril en soutien aux prisonniers s’est traduite par une véritable opération « ville morte » dans toute la Cisjordanie.

Le lendemain, « jour de colère », des affrontements ont opposé des jeunes manifestants à la police de l’autorité palestinienne. Cette dernière, en pleine collaboration avec Israël redoute une nouvelle Intifada et creuse chaque jour un peu plus le fossé avec la population, pour qui les prisonniers et leur grève sont un facteur central de l’unité nationale.

C’est ainsi que le week-end dernier, le camp de Dheisheh à Bethléem a été sauvagement attaqué par la police qui n’a pas hésité à employer des armes à feu contre les manifestants.

« La plus grande démocratie du Moyen Orient » dans ses (basses) œuvres

Face à la détermination des grévistes, les déclarations des membres du gouvernent sioniste se multiplient. Pour Liberman, « Israël doit suivre la voie de Margaret Thatcher envers les prisonniers irlandais »... Un autre invite les autorités pénitentiaires « à les nourrir de force ». Yisrael Katz, ministre du Likoud, a regretté que Marwan Barghouti n’ait pas été exécuté... 

Dans un régime inhumain d’isolement total, sans visites des familles, sans pouvoir rencontrer leurs avocats, les grévistes ont été privés de sel afin d’accélérer la détérioration de leur état physique.

Cette punition collective n’émeut pas des organismes internationaux parfaitement informés de la gravité de la situation, Israël bénéficiant depuis sa création de la plus parfaite impunité internationale.

Développer la solidarité internationale

À l’occasion des manifestations du 1er Mai, la solidarité avec la grève de la faim a pu s’exprimer dans de nombreux pays. C’était le cas à Paris ou des milliers de tracts d’information ont été distribués sur le cortège. Samedi dernier, un rassemblement de plus de 400 personnes s’était tenu place de la République à Paris, et d’autres initiatives – meetings, concert, et manifestation – sont en préparation. Des rassemblements ont également eu lieu en région, comme à Lyon, Saint-Étienne, Béziers ou Alberville...

La grève de la faim atteint un point critique, où les prisonniers voient leur état de santé se dégrader. Il n’y a pas une minute à perdre pour développer la solidarité. Cette campagne peut compter sur les structures militantes de soutien à la Palestine, et les militantEs du NPA doivent s’investir pleinement dans celle-ci : prises de parole, rassemblements, actions BDS,  pétitions, diffusions de tracts, émissions sur les ondes de radios locales... Il y a urgence !

Alain Pojolat