Un massacre a été commis, le 23 novembre, au sud des Philippines. 57 personnes (dont 22 journalistes) ont été abattues par les Ampatuans, le clan du gouverneur de la province de Manguindanao (île de Mindanao) qui cherchait par cette tuerie à kidnapper son rival politique aux prochaines élections régionales.
La présidente des Philippines, Gloria Macapagal-Arroyo, a été élue en 2004 en s’appuyant sur de tels clans, dirigés par des seigneurs de guerre corrompus. En échange de leur soutien politique, elle les a laissé régner sur des provinces. L’armée et la police locale sont aussi impliquées dans ces violences.
Il est à craindre une nouvelle fois que les commanditaires de ce massacre restent impunis, même si le fils du gouverneur a été interpellé. Par ailleurs, les services de sécurité de l’État sont responsables de l’assassinat de centaines de militants des mouvements sociaux et d’organisations populaires par des escadrons de la mort depuis l’arrivée au pouvoir de Gloria Macapagal-Arroyo.