Des représentantEs du mouvement étudiant et du milieu syndical appellent conjointement la population du Québec à se mobiliser, le 23 septembre qui vient, pour la justice climatique. Des syndicats ont lancé un appel à la grève, et prévoient organiser des manifestations dans plusieurs grandes villes du Québec, dont Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau.
«Nous n’avons plus de temps », dit François Geoffroy, porte-parole de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC). « Notre seule chance d’éviter un dérèglement climatique catastrophique, c’est d’amorcer dès maintenant une sortie complète du pétrole et du gaz. Nos gouvernements refusent de le faire. »
« Seule la grève nous permettra de construire le rapport de forces nécessaire »
Les syndicats mobilisés, dont cinq se sont déjà dotés d’un mandat de grève, en appellent en effet à un bannissement complet des énergies fossiles, ainsi qu’à une taxation massive de la richesse, pour un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux. « Seule la grève nous permettra de construire le rapport de forces nécessaire pour faire contrepoids au lobby des énergies fossiles », poursuit M. Geoffroy.
« Les étudiants doivent reprendre la rue pour protéger leur avenir », dit Amélie Beaulé, déléguée de l’association étudiante du Cégep de Saint-Laurent. « Dès la rentrée, nous proposerons à nos membres de se joindre au mouvement de grève. Nous invitons toutes les associations étudiantes du Québec à faire la même chose », poursuit-elle. À l’instar des associations syndicales, ils et elles dénoncent l’absence d’ambition en matière climatique et sociale du gouvernement Legault. « La lutte face aux dérèglements climatiques et le financement des services publics et programmes sociaux doivent être des enjeux centraux de la prochaine campagne électorale », termine la déléguée.
Plusieurs organisations communautaires sont aussi de la partie, dont le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ), le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), qui invitent leurs membres à se mobiliser.
La Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération de la culture et des communications (FNCC-CSN), le Conseil central des Laurentides (CCSNL-CSN) et le Conseil central de l’Estrie (CCSNE-CSN) ont aussi endossé les revendications du mouvement.
Les deux principales revendications portées par le mouvement sont :
– Bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation ;
– Taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.