Publié le Jeudi 21 avril 2011 à 16h26.

Résistances en Grèce.

 Printemps fort gris en Grèce : comme attendu, le très socialiste gouvernement du Pasok s’enfonce dans la logique infernale des plans de rigueur successifs, sans bien sûr régler en quoi que ce soit les risques de faillite, mais en appauvrissant chaque jour davantage le pays et les secteurs populaires. Du côté syndical, les directions se contentent de journées de grève générale espacées et, d’ailleurs, très suivies. Mais des résistances prometteuses s’affirment dans certains secteurs : ainsi la semaine dernière, la longue mobilisation des non-titulaires de la fonction publique vient de déboucher sur une victoire partielle, l’obligation de titulariser les précaires employés en 2001, et qui ouvre la voie à d’autres mesures. La mobilisation se poursuit à Keratea, cette banlieue qui se mobilise en masse contre l’installation d’une décharge (30 000 participants aux trois jours de solidarité). Les Grecs se mobilisent aussi contre la privation totale de moyens dans des hôpitaux : cette semaine, deux ont fermé leurs portes, les personnels se sont rassemblés devant le Parlement... et ont obtenu aussitôt quelques fonds. Si on ajoute les mobilisations contre les péages, les innombrables mobilisations sectorielles (par exemple, contre les fusions d’écoles !), cette auto-activité à la base est un signe prometteur de confiance des travailleurs dans leurs propres forces.