Publié le Mardi 16 janvier 2018 à 22h33.

Avec Parcoursup, le gouvernement instaure la sélection ! Tous et toutes en grève le 1er février !

A écouter le gouvernement, la nouvelle réforme mise en place par la ministre Vidal réglerait tous les problèmes des bacheliers : « accompagnement personnalisé », « meilleure information » des lycéens sur les différentes filières en fac, fin du tirage au sort… Et pourtant, même un journal aussi bourgeois que Le Monde le dit : la nouvelle réforme, avec sa procédure « Parcousup », constitue bel et bien une sélection à l’entrée de la fac. La nouvelle procédure constitue un vaste changement. Auparavant, les lycéens pouvaient formuler 24 vœux, en les classant par ordre de préférence. Désormais, ils ne pourront plus formuler que 10 vœux, sans ordre de préférence. Ce qui veut, autant de chances en plus de se retrouver sans rien à l’issue du bac.

Mais le plus grave reste le fait que désormais les facs pourront parfaitement refuser l’inscription d’un bachelier. En effet, alors qu’auparavant le code de l’éducation stipulait clairement que tout bachelier était en droit de s’inscrire dans l’enseignement supérieur, désormais, l’admission à la fac sera soumise à la « fiche avenir ». Dans cette fiche, le conseil de classe du lycée émettra un avis sur la demande d’orientation du lycéen. Les formulations de cette fiche sont très claires sur les intentions du gouvernement : « capacité de l’élève à réussir dans la formation visée », « cohérence du vœu formulé avec la motivation du projet de formation ». « capacité à réussir »… Et en fonction des réponses du conseil de classe, les facs choisiront d’accepter ou pas l’étudiant !

Contrairement à ce que raconte le gouvernement, ce dispositif ne va pas tout améliorer l’orientation des lycéens. Bien au contraire, cette réforme va instaurer une sélection à l’entrée de la faculté qui touchera avant tout les lycéens issus des quartiers les plus populaires et qui mettra sur le carreau les plus en difficulté. Si le gouvernement se préoccupait réellement du sort des lycéens, il commencerait par cesser de supprimer des moyens dans les lycées populaires et embaucherait des profs au lieu de baisser le nombre de places au concours d’enseignement !

Alors, non, nous ne pouvons décidément pas laisser ce projet. Il faut d’urgence faire reculer le gouvernement. Dès lundi, une dizaine de lycées ont bloqué dans le pays pour protester contre la mise en place de cette réforme. Ils montrent la voie à suivre ! Le 1er février, une date de mobilisation est appelée par l’intersyndicale de l’enseignement supérieur. Alors, tous et toutes en grève le 1er février pour obtenir l’abrogation de cette réforme dévastatrice !

Victor Mendez