Protestant contre la loi sur les retraites, 200 étudiants et lycéens ont manifesté le mardi 9 novembre dans les rues de Grenoble à l’appel de l’AG inter-lycées et ont organisé un barrage filtrant à un carrefour de la ville, à proximité d’un pont. Dès le début, la surveillance policière était extrêmement forte. L’énervement d’un automobiliste interpellé violemment par un « manifestant » sensiblement âgé et que personne ne connaît, a servi de prétexte à la répression policière. Sans aucune sommation préalable, les forces de police ont procédé à des tirs de flash-ball, de gaz lacrymogènes et au matraquage des manifestants. En tentant de retraverser le pont pour fuir les violences policières, les jeunes ont été pris en étau, coincés entre deux barrages et se sont retrouvés à la merci de la BAC, de CRS et de policiers. En voulant échapper aux forces de police, un jeune de 19 ans a fait une chute de six mètres par-dessus le parapet. Il souffre de fractures sévères. Au mépris des règles les plus élémentaires de secourisme, les policiers l’ont déplacé sous le pont pour le soustraire à la vue de ses camarades et de la presse. Pendant ce temps, arrestations et violences à l’encontre des jeunes bloqués sur le pont, se sont poursuivis. Une fois de plus, les policiers, sous les ordres du préfet super-flic nommé par Sarkozy après les évènements de juillet, ont fait du zèle et provoqué un nouveau drame. Sous l’impulsion du NPA, une réunion unitaire est prévue pour organiser sur la durée la riposte face aux violences policières croissantes qui sont le pendant de la politique antisociale du pouvoir en place.