Pour la première fois de mémoire militante, le campus Carlone (fac de lettres) de l’université de Nice a été bloqué mardi 28 mars à la suite d’une AG qui s’était tenue la veille
Pour la première fois depuis le début du mouvement la participation des étudiantEs du campus à l’AG avait été conséquente. La mobilisation, jusqu’ici surtout portée par les salariéEs de la fac, s’étend maintenant aux étudiantEs dans une université où la tradition militante est très faible et où l’éparpillement géographique des campus est un frein majeur à la mobilisation.
Mardi 28 mars, dès 6 h 30, une centaine d’étudiantEs et salariéEs de la fac étaient présents sur le campus pour assurer le blocage. Un blocage qui s’est très bien déroulé, sans aucune tension avec les usagerEs du campus, ni avec la sécurité.
Vers 9 h, un groupe d’une petite quinzaine de militants d’extrême droite dont le dirigeant de l’UNI 06, collaborateur du député RN Lionel Tivoli, et le responsable de local de Génération Z ainsi que des anciens Zoulous et proches de l’Action française ont tenté de forcer le piquet de grève. Leur attaque violente a été repoussée par les grévistes dont beaucoup étaient pour la première fois engagéEs dans une action militante.
Alors que l’UNI se donne volontiers les atours d’une « association » apolitique sur la fac, cela a été une démonstration de leur véritable nature pour touTEs les étudiantEs présentEs. Après cette agression, l’UNI a tenté de tourner la situation à son avantage, dénonçant des violences et annonçant vouloir porter plainte pour coups et blessures. Ses militants ont reçu le soutien de Ciotti ! De leur côté, la LDH et la CGT ont apporté leur soutien aux étudiantEs mobilisés et demandent à la préfecture et à l’université de prendre des sanctions contre l’UNI qui fait ici la démonstration de sa violence et de sa collusion avec toute l’extrême droite locale.
Après l’annulation récente de la venue du dirigeant de Génération Z à la fac de droit, c’est le deuxième échec cuisant pour une extrême droite qui peine à comprendre qu’elle n’est chez elle ni à Nice ni ailleurs !
Peu après l’agression, la présidence de l’université a annoncé la banalisation de la journée et la fermeture administrative du campus. Les membres du piquet de grève ont alors décidé collectivement de rejoindre la manifestation qui venait de démarrer au centre-ville : un cortège dynamique a alors traversé la ville, bloquant l’une des voies de la promenade des Anglais pour rejoindre le reste de la manifestation ! Une très belle démonstration du renforcement de la mobilisation, de l’entrée de la jeunesse dans la bataille.