Publié le Dimanche 16 octobre 2016 à 09h02.

Le NPA32 s’est entretenu avec Anne-Cécile Vain de la Commission étudiante de l’IUT d’Auch

Interview d’Anne-Cécile Vain de la commission étudiante de l’IUT d’Auch

Peux-tu nous expliquer ce qui se passe aujourd’hui ?

Les universités sont poussées par le gouvernement à devenir autonomes. Notre université avait le choix entre la mise sous tutelle et le gel de 200 postes. Elle n’a pas choisi la mise sous tutelle qui s’est très mal passée dans les autres universités. D’où le vote des 200 postes gelés sur les deux ou trois prochaines années. Mais ce n’est que le début d’un processus. Dans le cas de notre IUT (qui dépend des IUT de l’Université Paul Sabatier de Toulouse), cela représente 10 % de tous les postes (enseignants, encadrants, administratifs). Cela va être mis en place l’année prochaine, mais d’ores et déjà il y a la gestionnaire principale et un membre de l’équipe informatique qui vont prendre leur retraite et ne seront pas remplacés. 

S’il manque un des deux responsables informatiques, nous n’aurons plus accès à tout le matériel informatique comme aujourd’hui. De même, le personnel administratif a déjà du mal a assumer toutes ses tâches, ça ne sera plus possible avec le départ de la gestionnaire principale. C’est déjà la galère ici, les profs font plus que ce qu’ils devraient. Cela va empirer et mettre en péril nos formations, il y aura beaucoup moins de places, moins de formation. Ce n’est pas ce que nous voulons, nous voulons un enseignement pour tous. Nous voulons que toutes les formations restent ouvertes ; déjà une licence pro a été fermée il y a quelques années et elle ne risque pas de réouvrir avec la baisse d’effectifs.

C’est votre première journée de grève ?

Ça fait une semaine qu’on organise ça. On est allé aux AG à Toulouse, celle de mercredi dernier et de lundi.

Quelles sont les perspectives de lutte ? Penses-tu qu’elle va prendre de l’ampleur ?

Pour le moment notre mouvement est en écho à ce qui se passe à l’université, il y a un mouvement qui a été initié par STAPS1 mais qui va être normalement soutenu par toute l’université. Ils doivent rencontrer Carole Delga2 et la Ministre de la famille. Nous, on veut montrer qu’on est là, qu’on existe. Les deux cents postes, ce n’est pas que de la masse salariale, il y a des vies derrière et notre avenir.

 

Qu’attendez-vous de cette lutte précisément ?

Que les négociations reprennent entre l’université et l’État, parce que je ne crois pas qu’ils soient allés au bout des négociations.

Est-ce que vous comptez sur le mouvement social pour vous aider dans votre démarche, votre lutte ?

Mouvement social…

Les syndicats, les partis…

Déjà la CGT, LO, les jeunes communistes soutiennent le mouvement à Toulouse, mais ici…

Ici le NPA vous soutient ! Merci, bonne lutte et bon combat !

Entretien réalisé par Claude Mercier pour le NPA32

  • 1. STAPS : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
  • 2. Présidente de la région Occitanie