Publié le Jeudi 18 février 2010 à 21h12.

L'eau pour la vie, pas pour les profits !

L'eau est un bien vital commun de l'humanité qui ne saurait être considérée comme une marchandise, source de profits. Pourtant, en France, l'assainissement et la distribution d'eau sont un marché juteux, sur  lequel on retrouve essentiellement trois entreprises capitalistes, présentes sur tous les continents : Veolia, Lyonnaise des Eaux-Suez et Bouygues-Saur.  En témoignent les indécentes rémunérations de leurs dirigeants. Mettre un terme à ces  profits inacceptables est pour nous une priorité.

Seule une gestion publique en régie peut le permettre : le Conseil  régional doit créer un fonds de soutien pour aider les communes à se défaire de la mainmise de ces prédateurs grâce au cheval de Troie des contrats de délégation de service public.

Partout en Midi-Pyrénées où ces contrats arrivent à terme, comme dans le Grand Toulouse contre Veolia et Suez, des élus NPA s'opposeront à leur reconduction et soutiendront la mobilisation de tous ceux qui  remettent de plus en plus fortement en question cette privatisation.

Le retour en régie doit permettre une gestion au plus juste coût pour les usagers, avec une gratuité pour la quantité d'eau journalière répondant aux besoins vitaux, puis une tarification progressive. Ce service public en régie doit être garant de la qualité de l'eau, de la préservation de la ressource et des milieux naturels, sous le contrôle des usagers et des salariés.

Des élus NPA favoriseront également  ce contrôle démocratique par une plus grande place donnée aux usagers domestiques dans les comités de bassin de l'Agence Adour-Garonne, actuellement sous la coupe des lobbies de l'agriculture intensive qui se soustraient à leurs devoirs de pollueur-payeur.

Des élus NPA refuseront de voter des subventions aux multinationales de l'eau, sous prétexte d'actions de solidarité internationale, en s'opposant à leur financement par le prélévement de 1% sur les budgets d'eau et d'assainissemnt des collectivités territoriales et de l'agence de l'eau, préconisé  par la loi Oudin/Santini. Ils favoriseront des actions de solidarité uniquement dans le cadre de budgets de coopération décentralisée.